New Faces

Imène Drazia

- Donner du sens à son job

« Je veux permettre aux personnes qui ont des ambitions et des passions de les révéler à travers des missions étudiantes »

Imène Drazia, 28 ans, est étudiante à La Sorbonne et à HEC mais aussi entrepreneuse. À travers différents projets, elle facilite l'accès à l'emploi pour les jeunes femmes qui souhaitent donner du sens à leurs missions.

Tu as fondé une communauté de femmes sur Facebook, Girls Job. En quoi ça consiste ?
À la base, c’était juste un élan de solidarité avec mes copines. Quand j’ai lancé Girls Job, l’idée était de partager des bons plans, des offres d’emplois pour qu’on puisse travailler durant nos études. Un an après, on est déjà 40 000. L’objectif de Girls Job, c’est de donner accès à l’emploi et lui redonner du sens, tout en poussant les femmes à se dépasser et à révéler leur talent.

Ça veut dire quoi “redonner du sens” aux jobs étudiants ?
Je veux permettre aux personnes qui ont des ambitions et des passions de les révéler à travers des missions étudiantes. Quand on bosse sur un événement, autant faire en sorte qu’il corresponde à nos centres d’intérêt. Le fait de pouvoir travailler par exemple à l’accueil d’un cabinet d’avocats, ça permet tout de suite d’avoir une vision sur ce qu’est le métier.

Comment t’es venue l’idée de lancer Girls Job  ?
C’était très compliqué de trouver du travail quand j’étais disponible étant donné que les emplois du temps étudiants sont très compliqués pour trouver un CDD ou un CDI. J’ai commencé à enchaîner les missions… Je suis devenue une vraie serial jobeuse. Je me suis donc constituée un vrai réseau et j’ai réalisé que je pouvais en faire profiter mes amies qui avaient besoin de travailler.

Aujourd’hui, superposer les jobs et les projets, c’est quasiment devenu la norme. Est-on en train d’assister à une vraie révolution du marché du travail ?
Oui, c’est impressionnant le nombre d’activités qu’une personne peut avoir, surtout durant les études. Dans ma classe, il y a des personnes qui cumulent 3-4 boulots, en parallèle du stage et des cours. Et c’est devenu normal. Aujourd’hui, la technologie nous permet de faire 300 choses en même temps. Je pense que ça nous a ouvert l’esprit sur le fait d’avoir cette possibilité. Et quitte à faire des choses, autant faire des choses qui nous plaisent et qui nous apportent une valeur dans notre quotidien.

Tu es en train de créer une appli, Wonder. Tu nous expliques ?
Wonder, c’est un concentré de toutes les bonnes ondes qu’on a générées via Girls Job mais en optimisé avec une application qui te permet de travailler quand tu le souhaites, où tu le souhaites et en ayant des missions qui ont du sens par rapport à ton projet et tes passions. En plus de tout ça tu as aussi un suivi, du coaching pour te pousser à accéder à tes ambitions. On t’accompagne dans la création de ton CV, de ta lettre de motivation, des ateliers de prises de parole en public pour te donner confiance en toi, des cours de sport avec d’autres filles hyper motivées. Tout ça, pour que tu deviennes la meilleure version de toi-même.

Peux-tu nous donner 3 tips pour améliorer son employabilité quand on est une jeune femme ?
D’abord, d’avoir confiance en soi. Ne pas avoir le syndrome de l’imposteur en se disant “non, cette offre je ne serai jamais sélectionnée…” C’est se mettre des bâtons dans les roues. Donc n’hésitez pas à postuler. Deuxième tips, soigner sa candidature. Les recruteurs reçoivent un nombre incalculable de CV chaque jour. N’hésitez pas à avoir un design qui correspond à votre personnalité. L’important c’est de sortir du lot, tout en restant soi-même. Et pas de photo Snapchat ! Troisième conseil, ne pas avoir honte de mettre en avant des choses qui font partie de votre personnalité. Si vous êtes passionnée de danse classique ou de saxophone, dites-le !

Si tu pouvais donner un conseil à celle que tu étais à 18 ans ?
Je me dirais de viser le plus haut possible. Il ne devrait pas y avoir de censure à l’ambition. Aucun projet n’est trop grand. Je me dirais aussi d’aller vers des personnes plus âgées. Quand on est jeune, on n’ose pas trop. Alors que poser les bonnes questions aux gens qui savent, ça peut tout changer.

Quelles sont les figures de notre génération qui font bouger les lignes ?
Il y a Moussa Camara, le fondateur des Déterminés, une association qui aide les personnes issues de banlieues à monter leur projet. Je trouve ça incroyable de voir des gens qui n’auraient jamais imaginé lancer leur entreprise devenir des PDG et vivre de leur passion. Sinon, j’aime beaucoup Emyra, de @lacrazyrevolution, qui a lancé la marque Décomplexée. Au-delà de donner de la bonne humeur au quotidien, elle pousse les gens à assumer leurs différences.

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