New Faces

Julie Meunier

- Redonner confiance à celles qui en ont besoin

« Je veux aider les femmes qui traversent la parenthèse désenchantée de l’alopécie à se réapproprier leur identité »

Avec sa marque de franges et de jolis turbans, Les Franjynes, Julie Meunier propose une alternative aux perruques et redonne confiance aux jeunes femmes qui ont perdu leurs cheveux.

Tu es la fondatrice Les FranJYnes. Tu peux nous expliquer en quoi consiste ce projet ?
Les FranJYnes, c’est une alternative à la perruque pour les femmes et les petites filles atteintes d’alopécie, c’est à dire la perte totale des cheveux et des poils. Ce sont des fausses franges qui tiennent sur les têtes qui n’ont pas de cheveux grâce à un système breveté et par dessus lesquelles on vient mettre un turban thermorégulant.

Comment est venue l’idée de lancer ce business ?
Il y a 4 ans, j’ai été touchée par un cancer très agressif. J’ai eu 18 mois de traitement, 24 chimios, 2 opérations et 40 séances de radiothérapie… Pendant tout ce temps, je suis restée chauve et je ne supportais pas la perruque. Je mettais des turbans, mais je trouvais que le turban sans cheveux qui dépassent, ça avait un côté un peu stigmatisant. Un jour, j’ai eu l’idée de glisser une fausse frange sous mon turban et j’ai trouvé un système pour la faire tenir sur une tête sans cheveux. Je trouvais ce geste très thérapeutique parce qu’en nouant mon turban, je retrouvais la sensation de me coiffer chaque matin.

En quoi c’est différent d’une perruque ce type d’accessoire ?
Une perruque ça gratte, ça coûte cher et ça tient chaud. Les Franjynes, c’est un accessoire qui ne dépasse pas les 120€ (la sécurité sociale rembourse jusqu’à 125€). Il y a aussi ce côté thermorégulant qui reproduit le rôle du cheveu au quotidien : réguler la transpiration, protéger du soleil... Et bien-sûr l’aspect esthétique. L’idée, c’est aussi de pouvoir changer de look régulièrement.

Comment tu résumerais la mission des FranJYnes ?
Je veux redonner confiance aux femmes qui traversent la parenthèse désenchantée qu’est l’alopécie, leur donner la possibilité de se préparer chaque matin, de se réapproprier leur identité, de sortir de chez elles en étant heureuses, sans se dire que les gens les regardent parce qu’il y a quelque chose qui cloche mais plutôt parce qu’elles sont trop stylées.

Pourquoi c’est important que ce business existe ?
Prendre soin des autres, c’est salvateur dans la vie ! L’ADN des FranJYnes, c’est la communauté : on reverse 5% de notre chiffre d’affaires à la recherche contre le cancer, on emploie des femmes malades en institut de réinsertion professionnelle...

Quelles sont les qualités nécessaires pour lancer un business comme le tien ?
Il faut être pugnace. Quand on entreprend, il y a beaucoup d'embûches. Moi, par exemple, ma première bataille a été le cancer et la deuxième a été d’entreprendre dans le sens où pour entreprendre tu as besoin... d’argent. Et je fais partie des maladies graves où le droit à l’oubli est à 10 ans. Mais j’ai quand même réussi parce que je me disais qu’après tout ce que j’avais traversé, ce n’étaient pas des banquiers ou des assureurs qui allaient m’empêcher de vivre mes rêves. L’important c’est de croire en soi. Cette maladie m’a complètement désinhibée et fait grandir. Aujourd’hui je suis enfin la personne que je voulais être.

Si tu pouvais donner un conseil à celle que tu étais à 18 ans ?
Je lui dirais d’être la personne qu’elle a envie d’être, et non la personne que les autres ont envie qu’elle soit. J’ai fait ça pendant beaucoup trop longtemps. Il a fallu un cancer pour que je prenne conscience de ça et aujourd'hui je suis enfin la personne que je rêvais d’être. Je n’échangerais plus ma vie pour rien au monde.

Quelles sont les figures de notre génération qui font bouger les lignes ?
Il y a quelqu’un que j’admire beaucoup, c’est Lily Sun, qui a écrit La Guerre des Tétons. Elle a mis des mots sur des choses complètement taboues. Elle a parlé du cancer autrement, sans jamais rien minimiser et ça m’a beaucoup aidée, ainsi que mon entourage. J’aime bien aussi Bilal Hassani, qui va représenter la France à l’Eurovision. Il a fait de sa différence sa plus grande force et je l’admire beaucoup pour ça. Parce qu’aujourd’hui je pense qu’il est là le message : on est tous différents, on a tous quelque chose de singulier, il faut juste savoir quoi et en faire sa plus grande force.

Pour en découvrir plus sur son projet c'est par ici

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