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Gogo Lupin

- La vie en rose

« Le rose, à la base, c’est une couleur de mec. Il y a même des peintures de Henri IV en rose. »

Grégory Robert, plus connu sous son pseudo Gogo Lupin, cumule les talents. Danseur de formation, modèle, directeur artistique, cet influenceur de 27 ans propage la “Pink Vision” sur Instagram avec ses looks roses. Une envie de casser les clichés sur les normes de genre et de véhiculer des bonnes ondes à sa communauté.

La danse, le mannequinat, la musique, les expos… À travers tous tes projets, tu répands ce que tu appelles la “Pink Vision”. En quoi ça consiste ?
Le rose a toujours été ma couleur préférée. Porter des fringues roses, en tant que mec, c’était déjà un statement, j’avais envie de dénoter. Au début, Pink Vision, c’était un simple délire perso. Et puis j’ai vu que mes looks suscitaient des réactions chez les gens, positives comme négatives. Du coup, j’ai commencé à me poser des questions. Pour moi, le rose, c’est la couleur de l’amour. Je pense avoir reçu beaucoup d’amour quand j’étais gosse et maintenant, j’ai envie d’en partager à mon tour. Je crois que c’est ça, Pink Vision : véhiculer de l’amour, être positif, faire naître de belles choses. C’est vraiment devenu un état d’esprit.

Avec ton compte Instagram et le personnage que tu t’es créé, Gogo Lupin, tu as contribué à casser certains clichés sur la virilité. Est-ce que c’était important pour toi ?
Pour être honnête, au début ce n’était pas vraiment un combat, c’était assez naturel pour moi de ne pas véhiculer ces vieux clichés. Mais c’est vrai que mes amis m’ont toujours dit que j’étais une sorte de combinaison idéale entre l’homme et la femme. J’ai compris que j’avais une part de féminité très marquée et que je l’assumais complètement. C’est quand on a commencé à me faire des remarques là-dessus que j’en ai fait un combat. J’en avais marre qu’on me demande sans cesse si j’étais gay, qu’on m’explique que « le rose c’est pour les filles et le bleu c’est pour les garçons »… On nous éduque comme ça depuis toujours alors que c’est n’importe quoi ! Le rose, à la base, c’est une couleur de mec. Il y a même des peintures de Henri IV en rose.

Pourquoi c’est particulièrement important de parler d’amour aujourd’hui ?
On est beaucoup plus libre qu’avant, les réseaux sociaux nous permettent de toucher beaucoup de monde assez facilement. Alors autant en profiter et partager des messages positifs !

Quels sont tes projets pour cette année ?
Je vais notamment commencer l’écriture de mon livre, Gogo Diary, où je vais raconter mon histoire : mon enfance, tout ce qu’on ne voit pas sur Instagram. J’ai aussi en projet une deuxième exposition Pink Vision et une ligne de pantalons.

Si tu pouvais donner un conseil à celui que tu étais à 18 ans tu te dirais quoi ?
Ne pas trop écouter les gens, dire fuck plus souvent.

Selon toi, la chance, c’est plutôt quelque chose qui se crée ou quelque chose qui te tombe dessus sans prévenir ?
La chance se crée, évidemment. Rien ne se fait par hasard. Il faut être malin et la provoquer. Si tu veux vraiment quelque chose, va le chercher. J’ai été éduqué comme ça. Et je pense que quand tu balances de la bonne vibe, la bonne vibe vient à toi.

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